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Au fil de mes abandons et de mes (nobles) révoltes
7 mars 2018

Le quotidien

Deux personnes peuvent vivre une situation identique, elles la comprendront toujours de manière différente. C'est comme si nos yeux ne voyaient pas pareil. 

Notre quotidien est rempli de réalités que d'aucuns pourraient juger plates, inintéressantes, superficielles. Mais en exerçant notre regard, un assemblage d'objets peut en venir à faire sens. Une maison, n'importe quel endroit en fait, exprime une complexité qui lui est propre.

Je ne crois pas qu'il y ait de photo qui me résume mieux que celle-là :

 

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La photo résume mon intérieur qui me résume en fait. 

En pensant à l'esplanade de la défense à Paris, je me dis que ce qui caractérise ce lieu, c'est le vide, l'enfermement

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La démesure a tué toute vie. Les anciennes usines, avec leur saleté, leurs odeurs, puaient au moins la mort. C'était déjà ça. 

 

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La vie navigue entre bouillon de culture et hygiène, entre rationalisation et laisser aller. Elle se fraye un tout petit chemin si bien que Schopenhauer a eu cette phrase extraordinaire : « La persistance de l’espèce humaine prouve tout simplement sa lubricité. »

Le film idiocratie montre aussi que l'espèce humaine a une fâcheuse tendance à dégénérer. Les gens trop propres sur eux, ne font pas d'enfants. Ils sont remplacés par plus inconscients, mais plus forts, car il faut être déraisonnable pour se perpétuer. Le mystère, c'est comment cette vie où les plus sages deviennent stériles, et les plus inconscients se perpétuent, comment cette vie dis-je, a réussi à tenir jusqu'à nous. Si cette continuité n'est pas une autre preuve de l'existence de Dieu, alors nous n'avons pas les mêmes yeux. 

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