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Au fil de mes abandons et de mes (nobles) révoltes
5 décembre 2020

(covid19 #5) Le jour où tu comprends le pourquoi des dirigeants français

vie macron2min

 

 

Cet été, au sortir de la messe. nous étions très critiques envers la politique gouvernementale en matière sanitaire, et notre collègue paroissienne est intervenue pour nous ramener à la raison. Bon, elle s'adressait à deux médecins et à un spécialiste des idées politiques. Mais cela ne l'a pas empêchée d'être très droite dans ses bottes. Au moins a-t-elle été franche, et peut-être assez courageuse. Quant à l'énormité qu'elle nous a sortie, il y a des toupets qui me laissent bouche bée. Toutefois, sa remarque a tourné dans ma tête. Et je vous pose maintenant la question à 100 neurones : devons-nous la vie à Emmanuel Macron ?

Certes, il n'a pas encore envoyé les récalcitrants dans des camps de concentration pour les éliminer (encore que, les opposants aux socialistes sont copieusement ostracisés professionnellement, quand ils ne sont pas mutilés par un CRS...). Il a pris aussi des mesures sanitaires. Certes.  Mais comme m'a dit une autre paroissienne à qui j'en parlais : nous devons la vie à Dieu et à nos parents en premier lieu. Et puis, considérer que notre vie est entre les mains d'un homme politique, c'est un peu inverser l'ordre des responsabilités : nous sommes détenteurs de nos vies, et de notre propre santé, et nous donnons une délégation à des hommes politiques pour qu'ils mettent en oeuvre, parfois, des mesures sanitaires, et les moins mauvaises possibles. Or pour paraphraser un détracteur d'Emmanuel Macron : "y-a-t-il une erreur que lui, ses spécialistes et son gouvernement n'aient pas commise ?"

A proprement parler, les mesures qui ont été prises n'étaient pas sanitaires. Elles visaient à éviter l'engorgement des hôpitaux, engorgement résultat de décennies de politiques idéalistes en matière d'immigration et de clientélisme en ce qui concerne l'hôpital public, soit dit en passant. Plus généralement, comme le dit Olivier Rey, nous nous sommes privés de vivre au nom d'une sacralisation exacerbée de la vie. Si nous devons la vie à Emmanuel Macron, alors c'est une jolie vie de merde, où les vieux crèvent seuls dans des maisons de retraite, et où parfois, il leur a été donné du rivotril pour les "faire passer plus vite". Nous ne pouvons plus voir nos proches. Nous ne pouvons même plus voir, ni nos visages derrière des masques souvent dégoûtants, ni nos sourire ou bien nos expressions. Nous n'avons plus de vie sociale en dehors d'internet. Et j'en passe. Cela me rappelle cette autre réflexion entendue au début de l'automne, par un sarkoziste cette fois, qui ne jurait que par son édile, oubliant au passage les massacres en Libye qui avaient perturbé tous les flux migratoires européens. Oubliant la mauvaise gestion de la crise financière de 2008 qui s'était réglée à coup d'endettement. Drôles de critères de réussite pour un homme dit de droite. Et là aussi, j'en passe parce que la liste serait trop longue. 

Avec ces gens qui ont le culte de la personne, y-a-t-il une discussion politique possible ? Mon ami sarkoziste s'est échappé avant d'avoir à répondre de son panégyrique. Mon amie paroissienne socialiste nous a sidérés. L'incompétence de nos décideurs politiques fait écho à un sentiment religieux envers le chef, comme dans tout pays sous-développé. Une majorité d'électeurs en France, vit désormais comme si elle n'était pas responsable de sa vie. Alors le gouvernement a eu beau jeu de répondre par l'enfermement aux attentes de ces morts vivants. Comme le dit G Depardieux, nous étions déjà confinés avant. 

 

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