(Poème) Partons
Chère inconnue,
Fuyons
Soyons
Raisonnables,
Loin...
Des importants,
De cette bouffe
Qui étouffe
L’âme
Jeu de miroirs
Entre étrangers
Tu n’es plus.
Quittons la tragi-comédie
Renonçant à toute critique
Oublieux,
Nous avons été lâches et anonymes
Viles aussi
Au milieu de cet étal.
Fermons le théâtre
Abandonnons ce personnage
Rêvant d’amour
Mais pas cap’
Satisfait de ce à quoi il échappe
Et trouvons la sortie
Ensemble
Le coeur ailleurs
Le regard droit
Dans un silence pieux
Au milieu des consommateurs,
Je t’emmène
A la côte sauvage
Vivre de crevettes
Et de champagne
De pain de beurre et de fromage
Nous baigner nus
En vagues violentes
Invincibles adolescents,
Allumer un feu
Dormir dans un sac de couchage
Quel beau mois de novembre
Puisque nous sommes deux.
Demain existerait
Des obus tombent à la télé
La classe moyenne souffrirait
A cause des riches, à cause des pauvres
Et du vilain pouvoir d’achat.
Nous,
Vivons mourrons
De nos rencontres.