(Poème) Carine
Cristal fêlé au sommet d’une montagne
Entourée d’un grand silence
Combien de fois ai-je essayé de te rejoindre
Avec mes maigres forces
Attiré par tes formes et l’éclat de tes brisures.
Je me voulais dieu guérisseur
Hérault d’une impossible quête
Où j’aurais trouvé la gloire
Manière puérile de grandir
Je n’étais pas de taille
A gravir une colline.
Aimer loin
Ne pas savoir
Son vide
Cultiver l’éloignement
Tel fut mon art
Egoiste.
Friable lorsque tu doutais
Je prenais peur
Terrorisé par la vraie épreuve
Dialoguer
Ne plus tricher avec moi
Te regarder en face.
Lorsqu’il m’a fallu te prendre en compte,
Plus rien ne correspondait
Au fantasme de mon théâtre.
Oh l’horrible réalité,
J’ai préféré me protéger
Avoir raison
Et fuir,
J’ai poursuivi mon reflet
Attaché à survivre, débordant d’énergie
Ce poème en témoigne.
Les imbéciles disent : « il fallait en passer par là ».
Pire que rien, être lâche.
Je possède ma vie au prix de ce constat.
Je me suis servi de ton image
Qui es-tu ? Je ne sais pas.
Une personne qui a besoin d’aide
Et moi qui peine avec mon Dieu
Et toi qui ne Le connaît pas
Cela m’échappe.
Toute cette danse,
Tous ces mots, tous ces récits,
Toute cette expérience pour découvrir
Ma faiblesse peut-être plus que la tienne
Je n’en reviens toujours pas.
Cependant et si c’était la question
Tu es vengée
Dieu s’est joué de mes prétentions
J’ai piétiné la terre entière
J’en suis revenu au même endroit.