Halte à la prostitution

Cet été, nord de l'Italie, je rejoins un peu plus tard que d'habitude ma prochaine étape. C'est une grande route qui rejoint Milan à Turin. Pendant plus de 100kms, des prostituées tout le long de la route.
Quand on a une once de sensibilité, l'étalage de viande humaine est à gerber. Des petites, des vieilles, des grosses, des filles qui apprennent à se tenir sous le regard des plus aînées, des mères prostituant leurs filles... et j'en passe et des meilleures. Belles ou moches, elles fuient mon regard interloqué. Je suis paumé au milieu de ce merdier. Je n'aimerais pas que ça devienne comme ça en France. Or près de chez moi, depuis quelques mois, un camion s'est installé au yeux de tous. Avant, il n'y avait que cette vieille et il fallait vraiment en avoir envie pour la faire travailler. Elle décourageait plutôt. Désormais c'est une jeune africaine qui est venue compléter l'offre. Et bien évidemment cela ne s'est pas arrêté là. Deux autres camions ont fait leur apparition depuis. La prostitution si elle est une tendance de la pauvreté est aussi une gangrène des moeurs quoi que puissent en penser nos féministes. Et l'offre créée une demande qui appelle de nouvelles filles sur ce marché. Il serait temps de dire stop à ce marché tant qu'il n'en est pas arrivé trop loin. Mais les automobilistes regardent ce commerce interloqués et tout le monde y semble indifférent. On parle même de remettre en service les maisons de passe en ce moment. On croit rêver. Cette pancarte est un signe que l'indifférence n'est pas totale. Espérons que la maréchaussée fasse mieux son travail dans les semaines à venir et s'occupe de vrais problèmes comme ceux-là :