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Au fil de mes abandons et de mes (nobles) révoltes
9 février 2012

Les contes de la crypte par mamie, histoire vraie.

Un secret de famille, d'une autre famille.

 

contescrypte

 

 

Cette maison aux moisans dans laquelle nous avons vécu 15 ans, a une histoire particulière. Quelqu'un y a été tué. Un couple de gens riches y habitaient, autour de 1880. L'homme voyageait tout le temps, sa femme ne savait jamais où il était, il dépensait beaucoup d'argent. Un jour sa femme en eut marre (quelle est la vraie raison, on ne le sait pas vraiment), mais elle l'attendit avec un fusil et le tua d'un coup bien placé. La bonne avait tout vu, et la femme homicide acheta son silence en lui cédant une propriété juste à côté, et en lui donnant tous ses biens en héritage. Elle n'avait pas d'enfant. Avec le menuisier, ils mirent le mari dans un cercueil qu'ils placèrent sous la cheminée, dans la cave. Mais l'odeur remontait. Il fallut le mettre dans la marre au fond du jardin. Le menuisier revint souvent pour faire chanter la maîtresse de maison. C'était un ivrogne qui avait besoin de sous pour assouvir son vice.

A cette époque, dans les coins de campagne, on ne voyait pas souvent les gendarmes. Ils ne vinrent jamais la chercher, mais la morale elle, s'invita dans ces familles. Cette femme n'eut jamais de repos. La bonne à qui elle avait cédé tous ses biens en hérita bientôt. Elle eut un fils, nommé M.G. Ce fils alla en Argentine rejoindre sa fille qui était partie se marier là-bas, apportant avec lui une bouteille de terre de sa vigne. On dit qu'il fut rapiat au possible. Il était riche et se privait de tout, vêtement, repas.

Un jour, on revit la brue de la bonniche, Mme A, elle vendit toutes les terres, tout le bâti. M.G mourut en Argentine et son gendre aussi, bien jeune. La petite fille revint un jour voir les terres de son enfance. Elle avait eu deux enfants, une fille et un garçon, et elle mourut avant de pouvoir revenir une deuxième fois.

Le menuisier vécu pauvre et aussi longtemps que la boisson le lui permit.

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