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Au fil de mes abandons et de mes (nobles) révoltes
5 juillet 2013

Pourquoi sauver des Eglises qui ne disent rien de notre époque ?

Ils ont mis des décennies pour les construire, notre société riche n'a plus les moyens de les entretenir.
Une Eglise n'est qu'un tas de pierres et la Foi est dans nos coeurs. Cependant, elles restent un signe. Et les détruire est un très mauvais présage. Ces destructions marquent une volonté de faire du passé table rase.
Nous n'avons plus la force de simplement soutenir des ouvrages qui leur ont demandé tant de sacrifices pour être érigés. Certains pensent qu'une société nouvelle est en train d'émerger, et que le passé est un poids.
Le passé n'est jamais un poids, il est une réalité sur laquelle on amoncèle pierre après pierre une culture particulière. Cette société n'accouchera pas d'une société nouvelle. Elle est négation de notre culture et de notre civilisation. Elle ne construit pas une nouvelle civilisation, elle détruit l'ancienne sans pouvoir lui donner d'autres perspectives. Les civilisations ne se reconstruisent pas : elles trouvent la force de survivre ou de s'enrichir ou bien elles disparaissent pour laisser place à la barbarie ou à un système qui leur est supérieur.
Nous n'entrons pas dans une civilisation supérieure. Ici, règne le culte de l'argent, de l'individu, de l'indépendance, du moi qui vivrait éternellement, du développement personnel.
L'Eglise n'est plus perçue comme un signe d'amour. La faute à qui ? L'Eglise c'est nous, c'est vous. Chacun est responsable de faire fructifier cet amour que nous donne Jésus, pas seulement les prêtres. D'ailleurs, contre notre hiérarchie éclésiale souvent frileuse, nous venons de générer le plus grand mouvement social que la France n'ait jamais connu, parce que des Chrétiens ont décidé de défendre le message de Jésus, malgré l'Eglise, le mariage malgré des hommes et des femmes qui n'y croyaient plus, un amour de couple qui ne serait pas assimilé à des pulsions sexuelles, des enfants faibles et innocents malgré des adultes qui se croient tout permis au nom de la bonne conscience égalité et amour-baise.
Même s'il y a des brebis galeuses dans notre Eglise comme il y en a dans tout mouvement et comme il y en aura toujours, il faudrait oublier l'amour qui a animé tous ceux qui ont fait le bien, qui ont construit nos écoles libres et gratuites (Jules Ferry les a rendues seulement obligatoires avec le résultat que l'on connaît), nos hôpitaux, soigné les pauvres et ceux du monde entier, instauré une paix sociale juste où l'âme d'un pauvre ne valait guère plus que celle d'un riche, qui ont soutenu les femmes pour qu'elles puissent choisir leur mari, qui leur ont donné une place égale et complémentaire à celle de l'homme, une protection, qui se sont battus contre l'esclavage et contre les marchands espagnols et portugais qui mettaient l'Amérique latine à feu et à sang, tous ces saints animés par la Foi dans le Christ ? Cet élan d'amour n'a jamais été dépassé par aucune civilisation, aucun Etat qui aurait la prétention de faire mieux aujourd'hui parce que riche, richesse d'ailleurs qui est en train de s'évanouir, je vous laisse présager de la suite... Cet Etat qui vit sur les cendres d'un passé qu'il n'a jamais dépassé, a cru faire mieux, et malgré toutes ses richesses n'a semé que la destruction.
Comme dit Saint Paul, vous pourriez accomplir les actes les plus généreux, mais sans amour, cela ne servirait à rien. L'Etat c'est nous aussi. Et nous ne sommes pas meilleurs que ce système pervers. Nous sommes ce sytème pervers. De plus en plus de femmes tuent des enfants avec une bonne conscience de plus en plus effrayante parce qu'un enfant, c'est un poids, qu'une maternité c'est une maladie, elles se séparent de nous parce que l'amour est mort; en fait parce que la baise n'est plus assez bonne, et le fantasme plus assez présent; les hommes ne sont pas en reste. Ils n'ont l'ambition que de baiser ou/et de servir leur petite chérie. Il n'y aurait plus grand chose à rajouter sur eux, et c'est bien là le drame. Hommes et femmes ne veulent pas être pardonnés, parce qu'ils sont persuadés qu'ils ne font pas mal. Le bien, le mal, des conceptions anciennes ! Tous vivent comme des petits saints, et font progressivement, bien pire que des animaux. Oui, des animaux ne traiteraient pas la nature comme nous le faisons, ils en seraient empêchés par la loi naturelle, mais surtout, ils ne se traiteraient pas entre eux comme nous le faisons, ni leurs femelles, ni leurs mâles, ni leurs petits, dont ils se sentiraient plus dépositaires que nous ne le sommes. Nous avons la conscience, et sans la conscience du bien et du mal, notre intelligence nous ramène en deça du règne animal. Dès lors, on ne peut s'étonner que tout cela ne puisse fonctionner ! Chacun ne pense qu'au plaisir qu'il pourrait retirer d'une relation, pas ce qu'il pourrait apporter à l'autre, pas ce qu'ils pourraient construire ensemble pour la vie. Un engagement ? Non, un pacs. La vie ne se construit pas sur un pacs. Une société ne se reconstruit pas à l'emplacement d'Eglises qu'elle aurait détruites. Si nous détruisons ces monuments, il en sera fini du souvenir ténu de l'amour de nos ancêtres. Nous oublierons définitivement qu'ils construisirent des Eglises, en étant certains de ne pas assister à leur achèvement, qu'ils plantèrent des arbres pour la deuxième ou la troisième génération après eux, qu'ils travaillèrent pour que leurs enfants aient un meilleur avenir que le leur. Nos ancêtres ne se battirent pas pour leur retraite, eux. Ils se battirent pour que leurs enfants soient riches. Qu'avons-nous fait de cette richesse ?
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