Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au fil de mes abandons et de mes (nobles) révoltes
10 juillet 2020

Tartuferie de la statuaire moderne

Allez, admettons que le récit d'Anne Franck soit vrai. En pleine polémique sur le déboulonnage des statues d'esclavagistes et assimmilés, la mairie de Cognac n'a rien trouvé de mieux que de mettre en avant une enfant morte durant la seconde guerre mondiale.

Les raisons de ce choix : Anne Franck serait une "victime" et une "auteure allemande".

 

anne franck

 

 

Victime... Dans notre histoire pas si passée, nous glorifions les saints, c'est à dire des personnes qui donnaient leur vie pour les autres. Puis vint le temps des chefs de guerre, qui tuaient pour protéger les autres. Notez déjà le glissement entre celui qui engageait sa propre vie, et celui qui supprimait celle des autres. Désormais, nous avons encore progressé d'un cran, puisque nous mettons en avant des "victimes". Or quelle est la gloire d'une victime ? Ni d'avoir été tuée pour le monde, ni d'avoir tuer pour le monde, mais d'avoir été tuée par le monde. En somme, elle n'a rien fait. Quand le transhumanisme en sera passé par là, nous glorifierons probablement ceux qui sont justes morts de manière biologique. Bref. Pour l'instant, contentons-nous de constater qu'il suffit d'être là au mauvais endroit au mauvais moment pour accéder au panthéon de la conscience universelle, au gré des lobbys qui réussissent à imposer leur histoire à la communauté. Quant au côté morbide, il n'a absolument pas choqué la municipalité, et je parle de celle de Cognac, comme je pourrais parler de n'importe quelle autre en France au vu de l'actualité "antiraciste". Pas plus que ne les a troublés de mettre cette plaque juste à côté d'une Eglise, ce qui pourrait passer pour de la provocation, ou au mieux, une espèce d'oecuménisme déplacé. La mairie s'est d'ailleurs empressée d'identifier le lieu avant que le square ne soit terminé, hâtée d'afficher ses convictions républicaines !

Malheureusement, cette chronologie dans l'exécution des travaux, et ce prosélytisme, dépassent de loin leur aspect enfantin. En l'occurrence, ce chantier importe peu à ces élus, pas plus que la vie des habitants du quartier. Non, ils ont été obnubilés par l'idée d'endoctriner les usagers, avant qu'ils ne puissent profiter de la place. Ce sentimentalisme niais et dangereux, car mettant la vie des citoyens au second plan, se constate d'ailleurs tout autant dans le choix du nom de cette placette, que dans la réalisation à rebours. Il fait écho à tous les contretemps de la gauche par le passé, qui n'a cessé de vouloir faire vaincre une idéologie d'état corrompue, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale.

Car de nos jours, ceux-là même qui dénoncent les errements du nazisme, lui ont permis de vaincre et de s'installer en 1940. Tout comme les colonisateurs furent principalement de gauche, avant de pleurer sur ces peuples "exploités". Toujours à même de déstabiliser la société pour justifier de leur existence, de nos jours, les voilà à défendre les nègres, là où hier, ils nous affirmaient qu'il n'y avait pas de races, et ici une victime du nazisme tandis que l'administration de gauche les envoyait à Drancy. 

 

"Auteure allemande"...

En écrivant "auteur" de manière neutre, le féminin serait tout de même apparu dans l'accord de l'adjectif. Mais les auteurs de ce barbarisme ont voulu mettre en avant  "les femmes", en tant que femmes. Les mêmes vous affirmeront par la suite qu'il n'y a pas de spécificités entre hommes et femmes, et qu'un auteur masculin, c'est pareil qu'un auteur féminin. S'ils avaient voulu que les femmes soient considérées à l'égal des hommes, il aurait été plus logique de conserver le neutre "auteur" pour les hommes et pour les femmes. Mais la jalousie ou la lâcheté a pris le dessus chez eux, jusqu'à tuer la logique égalitariste qu'ils disent défendre. 

Enfin, pourquoi insister sur le terme "allemand". Car cela ne nous concerne en rien comme nationaux. Là encore, des dépositaires de l'autorité publique, qui sont censés administrer des Français, vont chercher des exemples ailleurs que dans notre peuple, comme si leur mandat ne les obligeait pas à mettre en valeur les humains de notre territoire, en nous rendant fiers de notre passé et de nos ancêtres. Loin de ces considérations, ils jugent plutôt devoir culpabiliser l'autochtone par le choix d'un étranger en tant qu'étranger, d'une femme en tant que femme, d'une victime en tant que victime, d'une situation très éloignée de notre histoire. Tout cela en une seule plaque commémorative, il fallait le faire. 

En conclusion : vous n'aurez pas ma haine. 

Même si j'ai pris le temps d'écrire tout un article sur le sujet, je veux dire à ces provocateurs, fabricants d'histoire frelaté, qu'ils m'ont bien fait rire. Je tiens à leur enlever cette dernière satisfaction : avoir énervé du facho. Avec leurs plaques, leur idéologie qui veut que tout change et qui ne change rien, sauf à empirer le drame humain, ils se ridiculisent eux-mêmes. Cette plaque est une caricature en l'honneur de leur médiocrité. A chaque fois que vous passez devant, moquez-vous, moquez-vous bien. Elle vaut le pompon. 

Publicité
Commentaires
Publicité