"Apparitions collectives" exposition du FRAC du Poitou-Charentes 12 avril au 7 septembre 2013 par Heidi Wood.

22 juillet 2013

Le principe de l'exposition : faire présenter par un artiste (Heidi Wood) d'autres oeuvres artistiques d'une collection, qu'il se les réapproprie et les donne à voir au spectateur sous un nouvel angle. Ce principe incestueux et pré-oedipien du "celui que j'aime doit créer à partir de ceux que j'aime", principe maladif d'une caste qui se regarde, et qui vient d'être poussé à son paroxysme ici, était fort périlleux à manipuler. Et il est bien tombé à l'eau.

Entre le pseudo artiste politique qui cherche à créer de l'art à partir d'un mouvement social, tentation d'édifier la lutte pour la lutte comme principe artistique, mais surtout l'oeuvre artistique qui ressuce une idée originale d'art contemporain qui a été mieux exploitée avant elle, le spectateur n'y trouvera pas du tout son compte.

Un exemple de pompage odieux et moins subtil de M Magritte :

La cible, la chasse, la société de la consommation et de l'image : qu'est-ce que cette dénonciation qui nous éloigne de la nature, peut-elle nous apporter ?

Et là, une tentative de réinvention de symboles archaïques. Les tribus maories ont fait beaucoup mieux. Cette "oeuvre" n'est qu'une forme de régression primitive vers un art qui ne l'était pas :

Voilà l'unique oeuvre qui m'a plu. Celle de Didier Marcel, "Black, Silver and Gold". Ici, les formes géométriques et les couleurs futuristes réinventent un monde où la construction serait au service des hommes et non les hommes au service de la construction, où les points de vue changeraient selon la luminosité, l'heure de la journée, pourquoi pas l'envie des résidents. Cette projection architecturale est poétique, elle vous fera rêver pour peu que vous vous laissiez un peu aller. Mondes futures, vous serez peut-être les nôtres :